S2 : Économie circulaire 4.0 & ubérisation choisie de la production

Plan d'action

Industries Grand-Est Menaces Opportunités Enjeux Actions
Nouvelles technologies Remise en cause des coopérations nationales et mondiales pour les progrès technologiques si les infrastructures n’évoluent pas

Risque de perte de coopération des PME avec des grands groupes d’un autre territoire et dépendance actuelle de leur investissement dans les technologies avec les grands groupes

Rejet de la technologie par une catégorie de consommateurs 
 
 Nouvelles opportunités de marché notamment dans l’énergie durable et le développement de nouvelles technologies plus puissantes et plus vertes

Nouvelles collaborations et développements technologiques au sein de communautés ouvertes 

Soutien financier public pour l’investissement dans le numérique et l’innovation des PME
Besoin de développer des partenariats locaux pour la technologie verte
→ Besoins particuliers de ces partenariats pour les PME et leurs investissements en R&D

Enjeu de l’écoconception appréhendée au niveau du digital et numérique (notamment par le développement de solutions informatiques plus économes)

Besoin de mettre en place des plateformes locales en remplacement des grandes plateformes

Optimiser les aides institutionnelles à la reconversion numérique

Adapter la gestion de la propriété intellectuelle à une dynamique de coopération locale 
 
Renforcer les liens avec l’Université de Strasbourg pour des partenariats locaux d’innovation

Initier une communauté de pratique sur le thème de la technologie verte (entre industriels et laboratoires de recherche)
=> favoriser les sujets relatifs à l’écoconception du digital 

Regroupement des PME pour mettre en place une activité de R&D commune 

Expérimenter une première plateforme locale

Répondre aux appels d’offres pour le financement du numérique (à l’échelle européenne, nationale, régionale)
 
Aspects financiers Lourdeur des investissements à réaliser en infrastructures pour passer à une production durable => accentuée pour les PME, notamment parce qu’elles devront prendre en compte le cycle de vie complet de leur production

Sanctions financières en cas de non atteinte des objectifs environnementaux, si les entreprises ne sont pas assez dynamiques dans leurs efforts verts (ex : recyclage…)

Baisse de chiffre d’affaires à assumer suite à la diminution de la consommation et du développement de l’économie circulaire
 
Soutiens financiers de l’UE, de l’État et des institutions locales (ex : Région). Les PME sont favorisées par les soutiens financiers locaux.

Développement de formes de financement diversifiées, responsables, plus directes et locales (alternatives au modèle bancaire)

Développement de monnaies locales entre entreprises (modèle de la monnaie WIR en Suisse) dans le cadre de l’économie circulaire

Baisse des charges du fait de la nouvelle conception de la production plus économe
 
Changer de modalités d’évaluations traditionnelles par les données quantitatives financières, réussir à prendre en compte des aspects non financiers pour l’accès aux financements verts.

Améliorer l’accès au financement pour les projets d’infrastructure verte  

Intégrer le coût du verdissement à toutes les étapes du processus de production et rester compétitif
 
S’appuyer sur les systèmes existants d’évaluation non financière (indicateurs de performance durable), les diffuser, les faire connaitre aux pouvoirs publics.

S’appuyer sur des dispositifs de financement existants et y intégrer les thématiques technologiques vertes (ex : Smart city green tech), en s’appuyant sur des collectivités existantes (ex : ADEME)

Développer les crowdfunding locaux et du crowdsourcing visant à trouver des solutions pour partager les risques financiers. 

Répondre à des appels d’offres sur les investissements verts dans des logiques collaboratives notamment entre PME et collectivités

S’associer en consortium local pour co-financer les innovations tech vertes

Collaborer pour diminuer les coûts sur toute la chaîne de valeur (conception, production, distribution, SAV) en diffusant les innovations tech vertes 
 
Business model L’échelle locale réduit le niveau de consommation- les opportunités d’exportation diminuent (pour la 3ème région exportatrice de France)

Risque de récession- perte d’activité avec une consommation plus limitée et une compétition plus intense=> en particulier pour les PME fragiles

Les secteurs de biens de consommation jetables et de renouvellements d’équipements seront remis en cause
 
Plus de stabilité économique (moins de dépendance à la bourse mondiale, aux crises)

Nouvelles opportunités de partenariats entre territoires avec du nearshoring

Nouvelles opportunités de business sur de « l’utile » et de l’aide au développement versus du gadget et de l’hyperconsommation

Nouvelles opportunités d’affaires avec le recyclage

L’économie du troc comme nouvelle opportunité de valeur ajoutée – apporter un nouveau service

Les PME locales sont avantagées par leur connaissance du territoire et leur image locale

Les PME sont plus agiles pour s’adapter aux transformations des secteurs (ex. recyclage, etc.)
 
S’engager dans la réorganisation de la chaine logistique pour une relocalisation totale (jusqu’au recyclage) avec les autres acteurs de la filière

Permettre le regroupement d’entreprises pour organiser la redistribution directe (un circuit court)

Coopérer avec les citoyens pour organiser la distribution locale (circuit court par la crowdlogistic)

Combiner la relocalisation du business au maintien de la technologie

Mieux tirer profit de la technologie pour une production responsable (ex. imprimante 3D)
Identifier les domaines/secteurs les moins risqués dans cette transformation et anticiper les pertes de parts de marché à l’exportation
 
Renforcer les liens avec l’ensemble des acteurs de la chaîne et en devenir le coordinateur (sous mode collaboratif ou centralisé)

Partenariat des industriels avec des nouvelles start-up de la crowdlogistic facilitant la mise en place de circuits courts avec les citoyens

S’inspirer du modèle des AMAP pour une relation directe entre industriels et consommateurs et une implication de ces derniers dans la gouvernance

Utiliser les moyens de l’entreprise pour devenir une interface à l’économie du troc (récupération-redistribution) et offrir un service supplémentaire de réparation- entretien

Investir davantage dans le phygital- d’autant plus pour les PME les moins avancées dans le numérique

Créer un consortium local pour l’innovation et des investissements partagés dans la technologie. 

Investir/réorienter une partie de l’activité dans des secteurs favorables à une consommation durable et locale
 
Process de production Passage d’une production en grande série à une production en petite série qui ne trouve pas nécessairement un marché local

Fermeture des PME, filiales de groupes choisissant un recentrage 
des dynamiques industrielles hors Europe

Diminution des opportunités d'export notamment pour les PME dont l’activité principale peut être située dans une chaine de production globalisée

Perte de partenaires de sources d'approvisionnements à l'autre bout du monde…  

Difficulté de mise à disposition des biens produits : écart important entre la localisation de la production et le lieu de consommation
 
Production locale favorisée par la préférence des consommateurs et par l’augmentation des coûts des énergies fossiles pour les transports

Partage des moyens de production et plus globalement des structures : accès à 
des machines et outils mutualisés, à des imprimantes 3D…

Opportunités d’activités locales générées par les besoins de réparation, de recyclage

Collaboration avec les organisations implantées localement favorisée par le recentrage local : les PME qui avaient l’habitude de travailler à l’échelle locale sont avantagées
Relocaliser une partie de la production au niveau du bassin de consommation selon les secteurs

Réussir la recomposition des process à la suite de la relocalisation

Intégrer le recyclage dans le processus de production et l’utilisation de matériaux usagers

Transformer l’organisation pour pouvoir intégrer les activités nouvellement proposées sur le marché local

Réussir la collaboration locale (par exemple autour de la mutualisation des moyens de production)
 
Etudier le marché de consommation du Grand Est pour adapter la relocalisation de la production

Identifier les conditions de réussite et les points de vigilance issus des expériences de relocalisation


Etudier les solutions mises en œuvre dans les régions/pays plus avancés dans le domaine du recyclage


Identifier les ressources nécessaires et mobilisables à la proposition des activités nouvelles 

Développer les structures de collaboration locale (par exemple sous forme de consortium) pour mutualiser dans un espace physique les nouveaux moyens de production et l’ensemble de la chaine logistique
 

RH Obsolescence de certaines compétences liées au mode de production en grandes séries

Menaces sur certains emplois voire licenciements notamment pour les PME

Manque de personnels ayant les compétences opérationnelles requises entrainant une guerre des talents et une hausse des charges 

Incapacités à répondre ou trouver des structures capables de répondre aux besoins élevés de formation, de transformation. Pour les PME, manque de fonctions support (formation, RH…) susceptibles d’être mobilisées 

Mise en question de l’utilité des formations professionnelles initiales : ce risque semble moindre pour les PME dans lesquelles, pour certaines, la polyvalence développée attenue l’effet des spécialisations initiales 

Appauvrissement du territoire lié au départ des forces vives/ des compétences peu attachées au territoire : ce risque semble moindre pour les PME qui recrutent essentiellement en local et des jeunes diplômés issus de la région, formés en Alsace et qui restent
Mobilisation des communautés de pratiques, des réseaux RH pour mettre en place des pratiques locales par exemple la formation : particulièrement pour les PME qui avaient déjà l’habitude de tisser ces liens et de mutualiser 

Meilleure adaptation a priori des formations grâce aux ressources mobilisées en proximité et a posteriori dans le suivi, possibilités d’amoindrir les frais grâce au « troc » de formation, de partage des savoirs

Besoins de compétences de niveaux variés pas seulement des experts avec une attractivité des PME plus importante (la polyvalence emploi étant déjà acquise)

Transférabilité des employés entre les différentes entreprises par bassin d'emploi dans un contexte d'économie circulaire : déjà utilisé pour les PME pour permettre de la mobilité professionnelle
Transformer / développer les compétences correspondant aux besoins de production ainsi qu’aux nouvelles approches (éco conception, recyclage…)

Inventer des modalités, des dispositifs de formation rapidement opérationnels

Réussir le maillage des industries avec les acteurs de la formation sur le territoire

 Développer/maintenir l’attractivité du territoire
 
Rechercher sur le territoire des compétences correspondant aux nouvelles approches ou bien les développer en interne

Stimuler l’offre de nouvelles formations (enjeu « tech verte ») et leur mutualisation

Développer la structure d’apprentissage pour les évolutions nécessaires des compétences

Structurer la communication des différents réseaux pour faciliter le maillage des industries avec les acteurs de la formation et faciliter le partage de savoir faire

Organiser le salariat à temps partagé

Mener une campagne de recrutement/ communication Grand Est new green tech pour développer la marque employeur
 

 

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