S1 : Industrie 4.0 as a service, concentration & résistance à l’ubérisation

Description selon les industriels

 

M. Indus possède encore une entreprise de production et il a conscience que tout ne peut pas être fait par les robots et l’IA qui nécessitent encore des améliorations. La Gestion des Ressources Humaines de l’entreprise se focalise donc sur la chasse, l’embauche et la formation continue de gens déjà très qualifiés, notamment pour permettre une maintenance de très haute qualité des robots présents dans l’usine et en R&D.


Cette dernière, réalisée en partie par l’IA, nécessite encore des ingénieurs et scientifiques très expérimentés pour compléter tout ce qui n’est pas traité par le big data notamment. La maintenance, menée par les humains, a permis de faire des gains de productivitéqui ont compensé les lourds investissements et la diminution du pouvoir d’achat des consommateurs. Si on voulait en rire, on dirait qu’avec la diminution des ressources humaines à gérer, il y a beaucoup moins d’arrêts maladie à gérer.


Mais la situation n’est pas à la rigolade et M. Indus a conscience qu’il fait partie des chanceux qui ont survécu.  Les ventes as a service ont dépassé les ventes classiques depuis bien longtemps : 80 % des ventes sont réalisées via des plateformes et les bots. A de nombreuses reprises, M. Indus s’est interrogé sur la possibilité de vendre en direct sans passer par des plateformes, mais leur part de marché et leur puissance marketing est bien trop forte. Pour l’instant, il a réussi à contracter avec certaines plateformes dans un esprit gagnant-gagnant, mais combien de temps cela va-t-il durer ? Quid des nouveaux rapprochements de plateformes se profilant dans son domaine ? Et quid des délais de livraison aux consommateurs de plus en plus courts (à la journée) et de la volonté de limiter le recours aux espaces de stockage ? L'objectif est d'arriver à 99 % de ventes via les plateformes, rapidement. Cela devient possible, mais impose des réorganisations constantes pour améliorer l’efficience, comme l’imposent les auditeurs rémunérés par les plateformes...


Les directives étatiques n’étant pas très précises, l’évolution des marchés peut prendre n’importe quelle tournure. Tout est possible. Lui-même, pendant la période de transition vers le quasi tout-service, a profité du laxisme des régulations européennes pour contourner - à la marge bien sûr - les cadres fiscaux.

En attendant, il milite pour l'allègement de la taxe sur l'IA et les robots.
 

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